Première étape à moto

La ruta 5, alias la Panaméricana, est une route goudronnée, bien entretenue, mais hélas bien monotone… Beaucoup de camions et beaucoup de motards (mais bon en Harley, vu leurs poids et la hauteur de leurs motos, ils n’iront clairement pas emprunter les sublimes pistes du pays…),. Beaucoup de rafales aussi. Il semblerait que le vent arrivant du Pacifique prenne son élan le long de cette route pour franchir le grand tremplin des Andes !

 

Mais les poderosas s’en moquent éperdument ! La tenue de route reste correcte malgré le poids du chargement ; les vibrations sont acceptables jusqu’à 100 km/h (moyenne d’environ 95 km/h avec des pointes à 110 pour doubler) ; le confort s’avère très moyen car les sacs me forcent à me positionner sur l’avant de la selle et mon poids vient donc douloureusement aplatir mes cojones  (volumineux héritage…) contre l’avant remontant de mon fidèle destrier. En conséquence pause de relaxation toutes les heures…

Les paysages traversés n’avaient pas grand chose de spectaculaire à part une vision lointaine et voilée sur les cimes andines, mais bon… ce sont sûrement les restes d’urbanisation avant la Patagonie.

La “ferme” où nous logeons cette semaine (il s’agit en fait de la maison d’un particulier sur les bords de Linares) est située au Patricio Lynch 370. Elle est tenue par un type sympa et complètement obsédé par son projet de permaculture.

Les conditions de vie sont un peu spartiates (tente, douche froide, 8 à 9 heures de travail par jour sur son projet qui consiste à entretenir un jardin de 1500 m2), mais l’endroit a du caractère.

 

 

 

Jorge, notre hôte, est un bricoleur passionné et créatif, d’une cinquantaine d’années, qui s’est lancé dans la permaculture il y a 10 ans.

Son sytème d’irrigation, relié à deux puits, est très efficace, au vu de la gourmandise du terrain. Son design est intéressant même s’il mériterait quelques améliorations que nous essayons de lui soumettre avec notre vocabulaire hésitant (enfin, surtout moi, Élise s’en sort très bien). Notamment, installer l’atelier à l’autre bout des jardins… (Ergonomie sportive ?).

Les journées sont principalement remplies par du désherbage (à la faux et à la cisaille), le tamisage d’humus et la construction de panneaux solaires. Le soleil cogne fort et la maintenance demande donc beaucoup d’efforts. Les explications des travaux à effectuer sont aussi un peu confuses, tant par l’espagnol que nous ne maîtrisons pas encore parfaitement, que par les schémas de pensées de notre hôte qui se perdent dans ses mille et une idées.

Remise en forme assurée !

One thought on “Première étape à moto

  1. “Creusez, fouillez, bêchez; ne laissez nulle place
    Où la main ne passe et repasse.” (Le laboureur et ses enfants)
    Puis, à votre retour, quand vous aurez accumulé expérience et connaissances, je vous montrerai où se trouve mon potager …
    À quoi sert le cercle délimité par des troncs d’arbre ? Et que cuit-on dans le four en terre ?

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