Horno de barro (four en adobe)
non ce n’est pas un four en ordis recyclés…
Nous sommes arrivés, un jour de grand vent et de pluie menaçante, chez Simon et Barbara, à quelques kilomètres de Panguipulli, dans la région de Los Lagos.
Simon n’était pas là et Barbara semblait débordée par son nourrisson de 3 mois dans les bras. Elle paraissait inquiète du fait que Simon était parti chercher des ruches alors qu’il est allergique aux piqures des abeilles.
Un moment plus tard, alors que nous avions juste fini de planter la tente, un pick-up gris recouvert de poussière avec un homme vêtu d’une combinaison d’apiculteur blanche à l’arrière, est arrivé au milieu du jardin. Un petit salut de la main et, sans s’attarder, Simon en est descendu en souplesse, a pris délicatement les deux ruches, les a placées dans une brouette et est parti vers le bas du terrain pour les aligner avec la petite dizaine déjà en place.
Enfin, après être remonté et avoir quitté sa combinaison, il nous a illuminé de son sourire en nous lançant un franc : « ¡ Bienvenido ! »
Le désherbage à la main et à la binette étant une espèce de tradition pour les « workawayeurs » arrivant, notre première journée s’est passée accroupis dans le potager. Rien de bien intéressant de ce coté là…
Le projet à réaliser pour la semaine était un four en adobe. Et c’est quoi l’adobe ? Et bien, c’est un mélange de 2 seaux de sable, 4 seaux d’argile tamisé, 1/4 de seau d’eau et 3 ou 4 poignées de foin. La bétonnière fut un grand soulagement…
Le début des travaux m’a paru assez ingrat, surtout sous la chaleur accablante, mais j’essayais de garder à l’esprit le résultat final et de ne pas écouter les lamentations de mes lombaires. Transport de matière première à brouette, triage de l’argile pour enlever les cailloux, passage au tamis et création des futures briques d’adobe en versant la mixture magique dans des moules en bois. Le tout étalé sur une bâche au soleil pour sécher (avec un temps un peu capricieux, cela à pris 4 jours). Une trentaine de briques par benne, 200 au total…
Le jour suivant nous avons commencé la construction car la base du four est en briques rouges que nous connaissons pour une meilleure stabilité.
Une dalle de 1,50 m par 1,10 m avait été coulée et nous servait de base. Le mortier pour lier les briques est appliqué à la main ; il est également fait de terre et de sable mélangés à de l’eau. La description de la suite serait longue et ennuyeuse. C’est pourquoi j’ai cru préférable de résumer les étapes de la construction dans un petit film. Le four est construit proche de la maison et sert principalement au pain et à la nourriture, telle que la fabuleuse pizza qui fut le bapteme du feu de cet « horno ».
Après tous ces efforts et dans un tel four, la pizza a dû vous apparaître effectivement comme un plat gastronomique. Je vous vois travailler mains nues ; pas de cals aux mains ? Vous avez signé votre oeuvre comme le faisaient les compagnons du tour de France ?
Bravo pour ce bel ouvrage très élégant
viens faire lo chez moi!!!!! pour monter la boulangerie! viens viens! on vais partir en fevrier…mars
Trop beau le design !!
Il y a un arbre qui s appelle le poponjoche qui est super utile pour faire ton mortier :
la feuille de l arbre, une fois ecrase est mise a macerer dans un seau d eau. Apres quelques heures, cette eau est recuperee et est super visqueuse ! Cest un bon liant pour le mortier !
A noter, on peut aussi produire une eau visqueuse avec des feuilles d hibiscus !
De plus oubliez le foin pour le mortier ! Le caca de cheval seche est bien plus efficace ! Plus fin et donc, plus facile a travailler !