El año nuevo

 

30 décembre 2017, Balneario Buenos Aires, Uruguay

 

Veille de réveillon ; je n’ai pas encore décidé si je rejoins des amis de Buenos Aires à Cabo Polonio ou si je reste ici. Je me donne la journée.

Après mon café, je vais aider à installer les toilettes sèches pour homme.

 

 

Comme vous pouvez le voir sur la photo, le module est composé d’un seau (pour le caca), d’une bouteille en plastique découpée en entonnoir (pour le pipi) et d’une caisse en bois amovible sur laquelle se trouve le “trône” qui viendra se mettre par dessus le seau pour faire plus joli. Il faut faire attention au placement de la bouteille/entonnoir ainsi qu’à bien mettre du gros scotch sur la tranche sous peine de douleur aigüe au mauvais endroit. C’est important.

Laura et Leandro partent en ville (à La Barra) pour faire les courses du réveillon.

Je fais une petite pause hamac à l’ombre des grands eucalyptus. Je ferme les yeux. J’écoute. Les chiens qui se courent après, les perruches qui piaillent, les feuilles qui se bousculent, le bois qui craque, les aboiements lointains, bref, je sombre en quelques minutes bercé par le hamac. Je plonge une grosse demi-heure. Je me réveille en sentant la langue de Lupe (un des six chiens de la maison) au creux de ma main. Je souris, j’ouvre les yeux et je me sens chaud pour attaquer la Méhari.

 

 

Mon élan est rapidement interrompu parce que la batterie est morte. Donc, chargement de batterie. Il fait chaud, j’ai soif. J’ouvre une bière et retourne me caler dans le hamac. J’écris un peu puis je pars voir le coucher de soleil sur la plage.

 

 

Bon. Je vais rester là pour le réveillon.

Autour du feu ce soir, Laura est plus détendue. Elle commence à me poser des questions sur mon voyage, pourquoi, comment, tout ça, tout ça. Je commence à comprendre un peu mieux ce qu’ils disent. Sauf Santi. Toujours un mystère quand il parle même s’il me regarde désormais franchement quand il m’adresse la parole. Je leur annonce que je reste pour le réveillon et que je suis chaud pour cuisiner ou aider s’il y a besoin. Woohoo !! Bière et shots de rhum ! Putain, j’ai peur pour le réveillon…

 

31 décembre 2017, Balneario Buenos Aires, Uruguay

Réveil vers 12 h forcément, je sors péniblement de ma tente qui s’est transformée en sauna avec le soleil. Je suis le premier debout. Les chiens se ruent sur moi pour le câlin matinal traditionnel. C’est un peu compliqué à gérer 4 chiens au saut du lit avec la gueule de bois, mais ils sont tellement affectueux que je me roule par terre avec eux quand même. Je me relève plein bave et de griffures pour aller me faire un café, puis deux, puis trois.

Leandro est le suivant. Tout sourire mais se tenant la tête dans les mains.

Que resaca boludo ! (Quelle gueule de bois, mec !)

— Claro… Yo también amigo. (C’est clair… Pareil mon ami)

Éclats de rire.

Nous nous asseyons sur le bord de la terrasse en silence pour laisser le café faire son office. Ils sont bons ces moments de calme le matin en pleine nature. Après le troisième café nous commençons à évoquer la préparation du repas de ce soir. Si, pero tranquilo Francia (mon deuxième surnom, j’ai droit aussi à “made in France”…). Pas de soucis, je ne suis pas du tout en mesure de faire autrement de toute façon.

Au menu donc :

Melon, tomates, poivrons, fromages, basilic pour accompagner l’asado. Assortiment de fruits en dessert. Leandro sera l’asador quant à moi je découpe tout ce que je peux découper et me charge de préparer les poivrons.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le repas prêt, il ne reste plus qu’à dévorer et arroser. Le feu d’artifice de Punta del Este est visible jusqu’au camping.

 

BONNE ANNÉE !

 

 

1er janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

 

L’année commence par… un bon café. Car soyons réalistes, ce n’est qu’un jour de plus.

 

 

 

 

 

 

La batterie de la Méhari est rechargée, je la réinstalle après avoir rénové les attaches des pôles. Elle tousse comme si c’était elle qui avait fait la fête hier soir et, après plusieurs essais, démarre finalement. Cependant, si la batterie se décharge, je pense que l’alternateur est peut être endommagé. C’est incroyable qu’elle tourne encore….

 

 

2 janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

 

Aujourd’hui nous débroussaillons un passage entre le camping et la route pour que les marcheurs n’aient pas à faire le tour du pâté de maison pour entrer. Un raccourci de 400 m très apprécié. Nous posons aussi des pancartes pour indiquer le chemin du camping un peu compliqué à trouver si on ne connait pas. Punition immédiate du soleil sur mon dos dénudé et ma peau de blondinet…

 

 

 

Le soir Pablito vient prendre une bière avec Leandro et moi. Après plusieurs verres, il  nous explique l’histoire de ses tatouages à laquelle je ne comprends absolument rien, mais à la gueule des tatouages, ça a l’air fait maison.

 

 

 


 

 

4 janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

 

Ce soir, j’ai fait des crêpes pour régaler la troupe qui a l’air d’apprécier.

 

 

 

5 janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

 

Ce matin, Laura et Leandro sont allés chercher des palettes. Leandro veut en faire des bancs et des tables basses pour mettre autour du feu. J’apprends donc comment faire 2 bancs avec 6 palettes.

 

 

Du coup, un asado et des pizzas maison s’imposent pour tester les bancs. C’est bon, ils fonctionnent !

 

 

 

7 janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

 

Journée plage. Je tiens presque une heure avant de rentrer entretenir la moto.

 

 

Quand je rentre, Leandro à lu dans mes pensées. Rhum…

 

 

9 janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

 

Aujourd’hui, nous devons consolider le toit des toilettes/douches car la tôle risque de s’envoler en cas de vent un peu violent.

Potences, renforcement de la partie exposée au vent et le tour est joué.

 

 

Nous pouvons nous concentrer sur l’asado de ce soir…

 

 

10 janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

Nous décidons avec Leandro d’aller faire un tour à Punta del Este. Ça tombe bien, j’ai justement envie de conduire un petit peu. Tous les villages sur la route sont embouteillés comme un 15 aout au Cap Ferret (une seule route qui longe la côte et une seule voie). Même en moto je ne peux pas faire grand chose tellement il y a de monde. Arrivés à la Punta, je me gare et nous allons marcher sur la plage truffée de parasols, de gens huilés et de gosses hystériques au milieu du sable blanc.

 

 

 

 

 

Nous nous asseyons un moment, mais je sens bien que l’immobilisme a le même impact sur Leandro que sur moi. On se fait chier quoi. Après un court moment donc, nous reprenons la marche pour revenir vers la moto. Il est quand même bon de sortir un peu du camping même s’il n’y pas grand chose à faire.

 

13 janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

 

J’ai besoin d’un peu d’exercice. J’ai repéré un endroit qui sera parfait pour une petite session de yoga a côté de la maison.

 

 

En rentrant, j’apprends une nouvelle recette au BBQ. Les œufs au plat dans les poivrons. Improbable mais très bon.

 

 

J’apprends aussi qu’ils ont vraiment de bons produits en pharmacie…

 

 

14 janvier 2018, Balenario Buenos Aires, Uruguay

 

La flotte. Toute la journée et toute la nuit, la flotte. Du coup, tente, séries, films.

Ça y est, j’ai l’accélérateur qui me démange, demain je pars.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *